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Maurice Chevalier, de la Belle Epoque aux 70s

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C’est par les hasards de la page d’accueil de l’appli Radio France que j’ai découvert cette série estivale de France Musique consacrée à Maurice Chevalier. Le personnage m’était vaguement connu mais sans plus, et j’avais envie d’aller à sa découverte; le podcast de Florian Royer, de 8 fois 30 minutes, permet de s’immerger dans des continents musicaux à la fois lointains en termes de style, et finalement encore assez proches de nous. 

Retrouvez tous les épisodes sur l’appli Radio France Maurice Chevalier, de Ménilmontant à Hollywood

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Difficile d’imaginer en effet que Maurice Chevalier était déjà une vedette avant la guerre de 14, et la série fait beaucoup pour nous replonger dans le style musical de cette époque, y compris les chanteurs de rue, le café concert, les fantaisistes; dont il faut avouer que tout n’a pas très bien vieilli. 

La série devient passionnante quand Maurice devient une vedette, et l’on se régale de ses succès en opérette, de sa relation avec Mistinguett, du personnage à smoking et canotier qu’il crée et incarne pendant si longtemps, de sa brillante carrière cinématographique aux Etats-Unis (où l’on signale avec cruauté et lucidité qu’il n’a jamais joué qu’un seul rôle dans tous ses films, c’est à dire lui-même…), et bien sûr de son anglais si particulier… On appréhende, comme on peut s’en douter, un bourreau de travail, un anxieux permanent, un professionnel très exigeant, mais peut-il en être autrement d’une carrière qui dure plus de 60 ans ? 

Florian Royer prend soin de restituer tout au long des épisodes un contexte musical et pas seulement les chansons de Chevalier, et c’est aussi un parcours dans l’histoire de la chanson française, avec Fragson, Dranem ou Andrex; ou sur cet étonnant twist avec les Chaussettes Noires des années 60.  

Finalement, au bout de 4 heures de podcast, c’est comme un goût de pas assez que laissent ces émissions. On aimerait en savoir plus sur le point délicat dans ce parcours, celui de l’attitude pendant la 2nde guerre mondiale, qui me semble un peu survolé; sur les thèmes abordés dans les chansons, sur les changements musicaux tout au long de ces 70 ans de carrière, sur les phases dépressives qui sont rapidement évoquées et la tentative de suicide de 71…Mais finalement, n’est-ce pas un formidable succès que de nous donner envie d’en savoir plus ? 

à retrouver aussi : l’article de Télérama consacré à ce podcast

Au cœur de l’orchestre, délicieuse causerie musicale hebdomadaire

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C’est mon nouveau podcast favori, je n’écoute (presque) plus que ça depuis quelques semaines : Au cœur de l’orchestre, animé par Christian Merlin. Je m’y suis retrouvé un peu par hasard, en essayant de nouveaux podcasts sur l’appli RadioFrance. Bien m’en a pris ! On est typiquement dans un podcast de niches, une émission de France Musique consacrée aux orchestres symphoniques, diffusée tous les dimanche et animée par un critique musical, au Figaro notamment.

Les 90 ans de l'Orchestre National de France 16/20 : Les années 90 et 2000 : les années Masur (2e épisode) Au Coeur de l'orchestre

durée : 00:28:07 – Les 90 ans de l’Orchestre National IV – les années 90 et 2000 (4/4) : les années Masur (2) – par : Christian Merlin – Les années 90 et 2000 sont au programme de notre histoire de l’Orchestre National : on y croisera les figures de Charles Dutoit, Kurt Masur, mais aussi de nombreux musiciens dont beaucoup sont encore présents et qui contribuent à l’évolution comme à la continuité de l’identité orchestrale. – réalisé par : Marie Grout
  1. Les 90 ans de l'Orchestre National de France 16/20 : Les années 90 et 2000 : les années Masur (2e épisode)
  2. Les 90 ans de l'Orchestre National de France 15/20 : Les années 90 et 2000 : Les années Masur (1er épisode)
  3. Les 90 ans de l'Orchestre National de France 14/20 : Les années 90 et 2000 : Les années Dutoit
  4. Les 90 ans de l'Orchestre National de France 13/20 : Les années 90 et 2000 : La fin de l’ère Maazel
  5. La musique de scène : La Banda

Ce qui m’a séduit, c’est d’abord la variété de la musique qu’on entend. En diffusant des extraits de 5 à 15 minutes environ (et Christian Merlin n’hésite pas, de temps en temps à couper les morceaux pour se concentrer sur le passage précis qui l’intéresse), on ne s’ennuie pas, on peut se laisser aller à la découverte d’un genre ou d’un style ou d’un morceau qui ne nous disait rien, on peut aussi faire confiance à l’animateur sur ses choix et ses goûts. Et puis surtout, entre les morceaux, l’érudition, la malice, la connaissance sur le bout des ongles de son sujet par Christian Merlin impressionne.

Le tout premier podcast que j’ai écouté était consacré à la carrière de Seiji Ozawa. Au delà du formidable travail de recherche sur ses multiplies collaborations avec de nombreux orchestres pendant 50 ans, c’était aussi un beau travail de commentaire sur le métier de chef d’orchestre, sur le déroulement d’une carrière, sur les caractéristiques des orchestres en questions, sur les styles musicaux ou les compositeurs préférés d’Ozawa; sans compter la narration d’anecdotes personnelles que l’animateur avait recueilli tout au long de ses rencontres avec le musicien. Bref, un vrai bonheur pour qui s’intéresse un peu au sujet. Et le tout, sans cuistrerie (ou si peu…), avec bonne humeur, une pointe d’humour pince sans rire. Un cocktail parfaitement équilibré.

N’écoutant que mon nouvel enthousiasme pour cette émission, j’ai écouté les 3 (!) émissions de 2h chacune consacrée aux orchestres baroques; celle dédiée aux chefs invités du Concertgebouw d’Amsterdam; et ce qui me plaît beaucoup là dedans, c’est qu’on est à la fois sur des sujets très spécialisés, évidemment documentés et composés avec grande attention, mais qui finalement reviennent à une causerie musicale de 2h, parfaitement équilibrée et plaisante à écouter…J’en ai profité pour acheter le livre éponyme du même auteur, mais cela est une autre histoire !

Shit Tom Van Dorpe says in Têtu

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Tom Van Dorpe est le nouveau directeur artistique de The Kooples depuis février, soit. Mais il a surtout une bonne quantité de bullshit à dire…Cf son interview dans le n° 224 de Têtu :

Freelance

A New York, presque tout le monde est freelance. Je proposais mes services pour tout et n’importe quoi, de baby-sitter à découvreur de mannequins. C’est comme ça que j’ai repéré Hanne Gaby Odiele.

le baby sitting mène à tout !

Rihanna

Auprès d’elle [Rihanna], de 2015 à 2019, j’ai appris à rendre les rêves de couture plus accessibles, le conceptuel compréhensible.

Effectivement, le conceptuel est plus compréhensible

Body positive

Je veux rendre The Kooples plus inclusif et body-positive, mais ça va prendre du temps pour le faire bien, étape par étape. Là, les tailles des vêtements de la marque sont en train d’être augmentées.

Body positive = vêtements moins serrés ?

Instagram

J’ai un trouble du déficit de l’attention donc, par le passé, ça m’allait très bien de tout donner pour une collection pendant quelques jours, puis de partir sur une autre mission, ailleurs, de sauter de projet en projet. Ma réactivité m’a rendu très versatile, et je commençais à perdre mon identité. Mes posts Instagram formaient presque la seule chose que j’avais pour moi

https://www.instagram.com/tom_van_dorpe/

Reconnaissable

A mes yeux, les meilleurs stylistes sont ceux dont on peut reconnaître la patte, comme Carine Roitfeld ou Marie-Amélie Sauvé. J’avais un style reconnaissable, entre le minimalisme new-yorkais et le conceptualisme belge, avec une touche sexy en plus que je ne voulais pas perdre.

Minimaliste, conceptuel, sexy

Shit Brett Easton Ellis says

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Shit Brett Easton Ellis says

in Les Inrocks, n° 1222 du 30 avril 19, pages 10 à 19

Tweets nocturnes

« Je tweetais souvent la nuit, après avoir bu plusieurs verres, pour moi ce n’était pas très profond et ça me semblait éphémère. L’idée d’être un provocateur ne me semble pas très intéressante. La grande majorité de mes tweets étaient des opinions sur un film, une chanson, des blagues au sujet de American Psycho 2, des choses assez légères ».

American Psycho 2

Donald Trump

« Tous les mecs que je connaissais à Wall Street aspiraient à devenir Donald Trump. J’ai trouvé marrant de faire de Trump la figure paternelle que Patrick Bateman n’a pas – car il n’a pas de père. Je trouvais hilarant de parsemer le texte de constantes références à Trump. Et la dernière référence devient plus sombre car Bateman regarde la Trump Tower au moment où il perd la tête, et il se tient devant, levant les yeux vers la façade dorée où se reflète le coucher du soleil et il se met à penser à tuer des Noirs. C’est ce que je ressentais au sujet de Donald Trump en 1988. Je pense différemment aujourd’hui, car je suis plus vieux et que j’ai cette vision absurde de la politique. »

Trump 1988

Pardon

« J’ai pardonné à mon père en écrivant Lunar Park. Ca a été une forme d’expérience mystique : quand j’ai écrit les trois dernières pages du livre, j’ai ressenti un poids s’évaporer, et toute ma peur, ma douleur et toutes les choses dont je le blâmais se sont changées en sympathie, en empathie pour lui. »

BEE

 

Leni Riefenstahl

« C’est dommage qu’il y ait eu si peu de femmes. Bien sûr, Leni Riefenstahl est une meilleure réalisatrice que les dix derniers réalisateurs à avoir reçu l’Oscar, mais c’est difficile à dire…Sauf qu’en fait D.W. Griffith, Sergueï Eisenstein et Leni Riefenstahl ont inventé le vocabulaire cinématographique tel qu’on le pratique encore aujourd’hui.

Leni

 

Le placard de verre

« Avant, j’évitais de le dire aux journalistes pour deux raisons : je ne trouvais pas que le fait d’être gay était ce qui me définissait principalement, et je ne voulais pas que cela définisse mes livres, qu’ils soient relégués à ce rayon. […] Mais je suis arrivé à un point dans ma carrière où ça n’importe plus. Par ailleurs, je n’ai jamais prétendu être hétéro, je n’ai jamais eu de girlfriend, je ne suis jamais sorti avec des filles juste pour faire croire que j’étais straight. J’ai toujours vécu dans un « placard de verre » : tous ceux que je connaissais savaient que j’étais homosexuel.

Placard de verre

 

 

 

 

 »

 

 

Shit William Sheller says in Les Inrocks

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Ah, William Sheller, il traîne une mauvaise réputation personnelle dans le milieu depuis des années, aigri, imbu de lui-même, un vieux schnock quoi. Hé bien vous savez quoi ? Son interview dans Les Inrocks du 14 octobre 2015 montre à quel point cette réputation est méritée !

William Sheller Stylus

Respect du public

« Entre nous, j’en ai marre des concerts avec un quatuor. Je m’emmerde sur scène dans cette formule, j’aurais préféré m’arrêter un long moment et passer à quelque chose de radicalement différent ».

Que ne l’a-t-il pas fait…

Comparaison modeste

« On m’emmerde parce que j’ai pas fait de disque depuis sept ans, et alors ? Barbara est restée dix ans sans faire d’album »

(et elle est morte l’année suivante)

Respect du public (II)

« Mon album préféré, c’est « Ailleurs ». Il y avait un peu de tout : du Haendel, de la musique indienne, du rock et peu m’importe si ça déroute le public »

Si peu lui importe…

Modestie 

« En quarante ans de carrière, quel est le nombre de mes chansons que les gens ont dans la tête ? Vingt ? Vingt-deux maximum ? »

ou trois plutôt ?

William Sheller forêt

Cuistrerie

« A mes débuts, à cause de Rock’n’Dollars, je suis passé pour un chanteur rigolo, ce qui est quand même un peu désolant lorsqu’on a passé comme moi huit ans à étudier la fugue, le contrepoint ou l’orchestration »

Désolant, c’est bien le mot !

Comparaison modeste (II)

« -Certains trouvent vos textes incompréhensibles..

-ils n’ont qu’à se cultiver, je ne peux rien faire pour eux. Ils n’ont sans doute pas lu Eluard, Apollinaire et les surréalistes »

Le naufrage de Mouv’

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Le nouveau logo de Mouv'

Le nouveau logo de Mouv’

Quelle est la raison d’être de Mouv’, la radio « jeunes » de Radio France ? C’est la question qu’on ne peut s’empêcher de se poser depuis lundi dernier. En effet, c’est lundi 2 février que le nouveau format de la radio en question a été lancé. Nouveau format pour l’antenne qu’on appellait jusqu’alors « Le Mouv ». Puisqu’à l’issue d’une réflexion intense, qu’on devine appuyée sur des études marketing poussée, il a été décidé de modifier la nom de la station de « Le Mouv » en « Mouv ». La révolution en quelque sorte…

Ce n’était pas la première pour Le Mouv. En effet, ceux qui se souviennent d’une station de radio axée rock, basée à Toulouse, au mix original entre émission de plateau et programmation pointue ne l’ont pas écoutée depuis longtemps ! Ca fait déjà plusieurs années que « l’esprit rock » avait disparu, victime de décisions stratégiques différentes, et surtout de sondages de plus en plus catastrophiques.

Depuis lundi, donc, c’est un peu le sauvetage de la dernière chance, sous la houlette du directeur Bruno Laforestrie. La ligne musicale ? « Hip hop et électro » nous disent des jingles toutes les 10 minutes. Au cas où on n’aurait pas bien compris. Ce qui serait difficile, on se croirait sur une tranche un peu jeune de NRJ, ou un peu sage de Skyrock. A vrai dire, c’est quasiment la même programmation que ces derniers mois, pas vraiment une révolution. Celle-là même que tout le monde trouvait moisie et espérait voir changer radicalement dans le nouveau format. Raté pour cette fois. Toujours le même mix improbable de rap français moyen (La Crim et son « Barbade »…), d’électro grand public (Disclosure / Latch, David Guetta) et de rnb middle of the road. On se demande qui pourrait être intéressé pour suivre un tel flot musical si tiède.

Bruno Laforestrie, le directeur de Mouv'

Bruno Laforestrie, le directeur de Mouv’

Mais surtout, c’est l’éditorial qui surprend par sa mauvaise qualité dans ce nouveau format. Tout sonne faux, ne fonctionne pas, voire afflige. Un morning qui s’appelle « Good morning Cefran » à l’humour douteux et surjoué. Une chronique de Mustapha El Atrassi lundi sur Mimie Mathy plutôt limite (et surtout pas franchement drôle). Des animateurs qu’on dirait des surdiplomés obligés d’utiliser des mots « jeunes » pour faire plus vrai. « Trop chanmé les mecs votre émission »… Des vieilles scies radiophoniques que même RTL a abandonnées font leur retour : le répondeur des auditeurs, qu’on baptise finement « Le rapondeur ». Bon, ça n’a rien de rap, mais les jeunes aiment le rap non ? Les journalistes sont réduits à la portion congrue, ça doit être la purgatoire d’être affecté à Mouv dans la hiérarchie du journalisme de Radio France. Exit le ton un peu impertinent, original, parfois décalé du Mouv historique. Sans doute pas ce que veulent « les jeunes ».

Cerise sur le gâteau, ce gros dérapage d’un « humoriste » (?) aujourd’hui, qui met sur le même plan les parties fines de DSK de l’affaire Carlton, et les viols collectifs dans les tournantes des cités, comme le rapportent Les Inrocks, et qui ne voit pas quel est le problème On croit rêver. On croit surtout rêver que tout cela soit financé par l’argent public.

Non, il est grand temps de tirer le rideau sur une page de l’histoire de Radio France. Ce nouveau logo, blanc sur noir, sans doute la partie la plus réussie de ce reboot, ressemble aussi diablement à un faire part de décès. Le service public n’a sans doute pas besoin d’une radio jeunes, du moins il ne sait plus la faire. Mouv’ vient de le prouver brillamment.

Shit Virginie Despentes says in Les Inrocks

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C’est à partir de la page 22 du numéro 997 des Inrocks, du 7 au 13 janvier 2015…

Virginie Despentes en couverture des Inrocks n° 997

Virginie Despentes en couverture des Inrocks n° 997

Vieillir

« C’est un vrai truc de vieillir, on me l’avait dit mais je n’y croyais pas. Et le plus dur ce n’est pas pour soi, mais c’est de voir les autres vieillir. Surtout dans le rock. A 20 ans, ils avaient tous un look, et puis ils l’ont perdu. »

Le rock

« Le rock comme mode de vie, dangereux et subversif, ça s’est arrêté abruptement: il n’en reste à peu près rien, sauf du son et des fringues ».

On ne change pas

« La différence entre les hommes et les femmes, c’est que les femmes changent. Je pense que les filles se prennent des coups dans la gueule plus tôt et plus violemment par rapport à ce qu’elles attendent de la vie, alors elles réagissent. Je connais peu de filles qui passent leurs journées à jouer à des jeux vidéo ».

Un conseil pour bien écrire

« J’essaie globalement d’aller vers plus de calme, je ne crois pas du tout au truc qu’il faut aller mal pour écrire. Etre sensible me paraît bien. Arrêter de boire et trouver plus de calme, ça a été une vraie décision pour écrire »

Kurt Cobain (photo Denver Public Library)

Kurt Cobain (photo Denver Public Library)

L’influence du rock

« Au moment où Nirvana est devenu un truc énorme, quelque chose s’est terminé. Je me souviens qu’on entendait Nevermind partout, je me sentais dépossédée de ma musique Et tous les grands groupes américains se sont mis à signer en rafale chez les majors. Et tout ça a été couronné par le suicide de Kurt Cobain »

My generation

« On a été pris comme des lapins dans des phares. Nous sommes une génération désemparée. On ne s’attendait pas à ça…on faisait les durs, on prétendait savoir que le système était dégueulasse…mais, en Europe, ce qui s’est passé ces cinq dernières années, le fait que tout s’écroule autant sans qu’on soit capable d’émettre une pensée, d’avoir une perspective…On est inconsistant en tant que génération »

« On a fait fait ce qu’on a pu, mais ce sont des gens plus vieux qui analysent ça aujourd’hui ou des gens plus jeunes. Alors qu’on se croyait plus armés que ça ».

Des avantages d’être lesbienne

« Etre lesbienne m’a mise à l’aise avec le fait de réussir des choses. Alors qu’en tant qu’hétéro, ça me mettait mal à l’aise dans la séduction avec les hommes. […] Avant, le succès, c’est comme si tu avais 6 kilos de trop ».

Etre une femme

« Le poids d’être séduisante, de réussir, mais pas plus que ton mec, d’avoir des enfants, tout ça est un frein terrible qui empêche les femmes d’avancer. »

 

Shit Gérard Lefort says in Les Inrocks

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Grand retour de la rubrique « Shit les Inrocks say » cette semaine, grâce à cet article sur Gérard Lefort et ses 35 ans de carrière à Libération. On comprend que le sujet était favorable 🙂 En pages 60 à 66 du numéro 992 des Inrocks du 3 décembre 2014.

 

Serge July

« Je ne veux pas mythifier Serge July mais disons que, pour 5 idées à la con, il en avait toujours une vraiment très bonne ».

Le ratio n’est quand même pas extraordinaire !

Serge July

Serge July

Signer ses articles

« A l’époque, il était mal vu de signer ses textes, ça tenait un peu de l’individualisme petit-bourgeois »

Au service télé de Libération

« Jusqu’au jour où, fin 80, Michel Cressole me dit « Mais tu vas dépérir avec cet hétéro-beauf de Mordillat. Viens avec nous. C’est facile : tu regardes la télé et après tu écris tout ce que tu veux! » Al’époque, il y avait 3 chaînes et ils regardaient la télévision au bureau toute la journée. J’ai passé des après midi à regarder avec eux Aujourd’hui Madame qu’ils commentaient à voix haute en hurlant de rire »

Le début d’une carrière

« J’avais 27 ans et je me suis mis à beaucoup bosser parce que c’était là que je voulais être »

Gérard Lefort

Gérard Lefort

Etre cinéphile dans les années 70

« Mais dans les années 70, aller au cinéma était une activité comme une autre. Genre « Quelle heure il est là ? Ah, si j’allais voir un film ». Ca n’a jamais été tellement plus que ça pour moi ».

Pas trop compris en quoi c’est différent aujourd’hui…

« Je n’ai d’ailleurs jamais lu les grands textes théoriques sur le cinéma. Venant des études de philo, j’avais tendance à trouver ça faible d’esprit ».

Les films qui l’ont marqué

« Le sacrifice de Tarkovski. Je me suis dit à la projo « J’ai quand même du bol de voir ce film sublime à Cannes, sur le plus bel écran du monde, et devoir écrire dessus en sortant. Les ailes du désir (Wenders, 87), je me souviens avoir eu l’impression d’être marabouté par le film, en hypnose. »

Bruno Ganz, dans Les ailes du désir

Bruno Ganz, dans Les ailes du désir

Shit Florent Marchet says

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Florent Marchet

Florent Marchet

Autant j’apprécie beaucoup son nouvel album, autant il faut reconnaître que Florent Marchet est un TRES bon client de ma rubrique « Shit Les Inrocks Says »…Florilège de son interview dans le n°947 du 22 janvier 2014 :

Réconfortant boson de Higgs

« L’idée sur rien ne se crée, rien ne se part, tout se transforme n’a jamais été aussi vraie depuis la découverte du boson de Higgs. La mort ou la disparition ne veulent plus dire grand chose. C’est très réconfortant de se dire que l’on est un assemblage de cordes et de particules qui existera ailleurs et sous une autre forme ».

Temple Solaire

« Pour moi, le Temple solaire a fait moins de dégâts que la secte financière et les traders ».

Les angles droits

« Je me suis beaucoup intéressé à l’art cinétique, à l’architecture, aux travaux de gens comme Antti Lovag, avec cette recherche sur les courbes, les maisons-bulles, parce que j’ai de plus en plus de mal moi-même avec les angles droits ».

Bon, pour être honnête, il y a aussi de vraies bonnes intuitions :

« la réalité de la chanson française et ses rhumatismes »

« le style est dans le son, tu peux prendre n’importe quelle chanson de Dominique A et en faire un truc de r’n’b indigeste. Dans l’autre sens, c’est plus dur ». (à vrai dire, j’aimerais bien entendre du Dominique A r’n’b !

 » [après l’échec de Rio Barril] je me suis senti un peu exclu du village, celui de la chanson française plus classique, et j’y suis revenu d’une certaine manière avec Courchevel, qui était une façon de reprendre ma place au Café du commerce. »

« j’ai toujours ce complexe du mec qui vient de la campagne, et je crois que c’est un truc qui reste à vie, ce sentiment de ne jamais être légitime ».

Ardisson : il comprend le PAF comme personne

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[Les Inrocks] Que penses-tu du nouveau dispositif de l’émission avec Aymeric Caron et Natacha Polony ?

[Thierry Ardisson] Je serais très humilié d’avoir besoin de quelqu’un pour poser des questions à ma place. Que ce soit pour interviewer des politiques comme Jean-Michel Aphatie au Grand Journal ou pour dire du mal, comme Aymeric Caron chez Ruquier. Moi, je fais tout moi-même. Je considère que l’animateur, au prix où il est payé, peut être multifonction !

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[L.I]C’est quoi un bon animateur ?

[T.A] Un animateur, ce n’est pas quelqu’un qui vient d’une classe sociale trop élevée, sinon les téléspectateurs le ressentent. Il ne faut pas, a contrario, que ce soit le lumpenproletariat non plus. La « deep France » façon Cauet aura toujours du mal à discuter avec des intellos.

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[L.I] Y a-t-il des animateurs d’avenir ?

[T.A] Cyril Hanouna est phénoménal! C’est comme un mec qui fait du breakdance (nda : ??) C’est une personnalité exceptionnelle pour de l’entertainment pur. Yann Barthès est génial! Ensuite, il y a de jeunes espoirs qui vont monter. Thomas Thouroude y arrivera. Il est dans l’incubateur Canal. Il a une émission où il n’y a pas d’enjeux. Il faut qu’il se forme.

Les Inrockuptibles du 30 octobre 2013, pages 42-43. Propos recueillis par David Doucet et Pierre Siankowski

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