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Prey, un Predator chez les Comanches

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Si je ne suis pas vraiment un aficionado de la franchise Predator, ce “Prey” proposé sur Disney + a suscité mon intérêt. Un film basé sur des combats avec un extra-terrestre belliqueux, mais chez les Comanches au 18ème siècle ? Et avec une jeune fille comme héroïne ? Ça se tente, et le jeu en vaut la peine. 

C’est surtout le décalage par rapport aux attendus de ce genre de films qui est intéressant, la technologie du 18ème siècle, la vie chez les Comanches, les relations avec les colons bien sûr déjà présents (difficile de ne pas voir le Predator comme une métaphore de la conquête européenne…), et le passage à l’âge adulte d’une jeune fille comanche.  

Le film enchaîne les séquences avec brio, sans déplaisir mais sans grandes surprises non plus. Le plus convaincant est de loin la performance de l’actrice Amber Midthunder, qui habite le rôle tout au long du film, devant lequel on passe un bon moment. 

à noter aussi la critique « réjouissante » du Monde sur ce film

Le voyant d’Etampes, férocement drôle et pourtant subtil

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Précédé par un article dithyrambique des Inrocks, par un Masque et la Plume élogieux, je suis rentré dans ce roman d’Abel Quentin un peu à reculons. Ça aurait pu être une pièce brillante et ironique sur un vieux ronchon universitaire alcoolique qui se fait rattraper par la « cancel culture ». Et c’est tout à fait cela, mais bien d’autres choses encore, et c’est vraiment remarquable.


Tout d’abord, Abel Quentin a un vrai talent d’écriture. C’est enlevé, drôle, bien écrit, plein de trouvailles réjouissantes, de notations précises; il a le chic pour parfaitement saisir l’air du temps, ses dialogues sonnent vrais; bref il a une plume étonnante.
Autre réussite : le « héros » du livre, Jean Roscoff bien sûr, se révèle bien plus subtil et nuancé qu’on aurait pu le comprendre à première vue. Abel Quentin enroule habilement son histoire familiale, sa carrière universitaire, son engagement politique, son couple avec Agnès, son problème avec l’alcool et le tout forme quelque chose de peu démonstratif, qu’on peut prendre par plusieurs bouts, qui réserve parfois bien des surprises, et dont on se surprend parfois à se dire qu’on aurait pu avoir la même réaction que lui.


Petit bémol en revanche sur les autres personnages, qui a côté paraissent parfois bien unidimensionnels voire caricaturaux, comme l’ami Marc, sa fille Léonie ou son éditeur.
Enfin, et c’était là ma crainte majeure, le livre n’a rien d’un pamphlet droitisant, bien au contraire il ménage la chèvre et le chou, montre une compréhension fine des enjeux qu’il aborde sur l’évolution de l’anti-racisme, et ne caricature aucun point de vue, ou alors les 2 en même temps🙂 Je comprends maintenant mieux pourquoi ce livre a pu s’attirer les louanges à la fois des Inrocks et de Valeurs Actuelles !
Le Voyant d’Etampes se lit donc avec plaisir, presque jubilation; et l’on sera plus qu’attentif à la suite de la carrière littéraire d’Abel Quentin.

Nickel Boys, de Colson Whitehead : salutaire et agréable

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Le prix Pulitzer n’est pas qu’un prix de journalisme, il décerne aussi des prix littéraires. Et Colson Whitehead l’a remporté 2 fois, ce qui est rare. Pourtant, il y a peut-être un lien entre ces 2 catégories de prix.

En effet, sans être pour autant un livre à thèse ou un livre engagé, ce Nickel Boys est malgré tout un livre qui veut faire passer un message; qui veut prendre part au débat social. Dans une année Black Lives Matter, l’histoire de la Nickel Academy a tout ce qu’il faut d’exemplaire. Dans les années 60, Elwood, jeune noir de Floride, victime d’une erreur judiciaire, est envoyé dans une centre de correction méchant et cruel, où sévices et humiliations sont monnaie courante. Mais il y noue aussi des amitiés rares et paradoxales, comme celle avec Turner, dont le scepticisme s’oppose à sa vision un brin idéaliste, alimentée par les discours de Martin Luther King qu’il écoutait en boucle chez sa grand mère. En sortira-t-il ? Comment ? Que deviendra-t-il de nos jours ?

Ceux que le côté un brin édifiant et moraliste rebute pourront tourner certaines pages assez rapidement. Le roman n’est pas long (250 pages), mais si l’exposition traîne un peu, Whitehead a un don certain pour certaines scènes, particulièrement réussies, qui restent dans la mémoire : le combat de boxe, les travaux en ville avec Harper. Il brosse des personnages attachants dont on regrette presque que le format court du livre ne permette pas de plus les détailler. Le style est alerte, élégant, précis et vif. Il a aussi le bon goût de nous éviter la narration détaillée des épisodes sadiques et de violence; en insistant sur la peur ressentie et l’angoisse intériorisée il est sans doute plus efficace que par un récit explicite de sévices. Et il rend à merveille un certain fatalisme, un déterminisme social, qui paraît à la fois évident et pourtant fortement remis en cause dans les années 60; et dont on se demande si, malgré toutes les évolutions et améliorations, il a vraiment changé de nos jours…

Ne serait-ce que pour son twist final que je n’avais pas vu venir (y a-t-il un bon récit américain sans twist final ?) et qui ajoute de la profondeur au récit, ce Nickel Boys est une lecture salutaire et agréable.

Bouleversement, Jared Diamond : un grand vulgarisateur

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Jared Diamond est une des voix qui portent dans le monde aujourd’hui. Biologiste, géographe, mais surtout grand vulgarisateur et auteur à succès d’essais aux thèmes divers, il est beaucoup cité pour son avant-dernier livre, « Effondrement », qui traite des raisons diverses de disparitions ou de crises aigues des sociétés, en insistant sur le rôle de l’environnement et notre influence sur lui, à mettre bien sûr en regard avec notre monde actuel. C’est même devenu une référence majeure des « collapsologues ». On pourrait aussi citer son « De l’inégalité parmi les sociétés de 1997, où il analyse brillamment, à base de génétique, de biologie, de linguistique ou encore d’archéologie, le développement inégal des différentes sociétés humaines, analyses qu’on retrouve en écho dans le Civilizations de Laurent Binet.

A 82 ans, Diamond a encore des choses à nous dire, et se pose dans ce livre la question de la manière dont les pays traversent des crises, aigües ou lentes; d’où elles viennent, ce qui expliquent leur plus ou moins grande réussite; et enfin il s’interroge sur les crises que le monde d’aujourd’hui connaît, et comment il pourrait y faire face.

Le présupposé du livre est étrange : en prenant appui sur des travaux psychologiques, l’auteur fait un parallèle entre la manière dont un individu traverse une crise et y répond, et ce qu’on peut en tirer pour un pays. Évidemment tout n’est pas transposable, mais il conserve une bonne dizaine de critères (reconnaître l’existence de la crise, aller chercher de l’aide, connaître ses points forts et faibles…) qu’il essaie ensuite d’appliquer comme grille de lecture de différentes crises. Pourquoi pas, même si on peut s’interroger sur la validité d’un parallélisme entre la psychologie individuelle, et la réaction d’un pays.

Le choix des « crises » que Diamond traite est à la fois déroutant et agréable. Déroutant, car il se base d’abord sur les pays dont il a une connaissance personnelle, soit par son histoire, par ses relations familiales, amicales, professionnelles. C’est toujours surprenant d’avoir comme base de réflexion d’un essai les discussions qu’un jeune étudiant a eu avec ses amis en Finlande dans les années 50…Agréable aussi, car cela rajoute de l’empathie, du lien humain aux exemples pris, et puis, disons-le, Jared Diamond aborde des thématiques quasi inconnues des lecteurs français, de moi en particulier : la crise indonésienne de 1865, la guerre d’hiver et de continuation en Finlande pendant la seconde guerre mondiale, ou les réformes de l’Australie en 1972.

Chaque exposé de crise est vivant, bien enlevé, documenté (il faut voir dans les notes les remerciements à ses 3 assistantes de recherches, à ses 3 assistants à l’UCLA, pour comprendre à quel point l’ouvrage est aussi collectif…), et on en ressort avec des grilles de lecture ou des bases de connaissances qu’on n’avait pas imaginés sur le Chili, le Japon ou l’Allemagne de la reconstruction (sa célébration enthousiaste de l’Ostpolitik de Willy Brandt, par exemple, était quelque chose que je n’avais pas vraiment lu ailleurs). Mais l’apposition de sa grille de lecture en 10 points est parfois lourde, conduit à bien des redites, et semble parfois plaquée artificiellement sur une situation qui n’y est pas adaptée (le chapitre sur l’Australie par exemple me semble particulièrement alambiqué).

La rédaction est elle aussi souvent lourde et maladroite; on peut passer sans dommage toutes les fins de chapitre où il énumère, récapitule, sans rien apporter de nouveau à son propos.

Néanmoins, parfaitement dans l’air du temps de la Covid-19, Jared Diamond nous livre en après propos 3 articles publiés sur le sujet en 2020, dont il faut reconnaître qu’ils prolongent et illustrent parfaitement les thèmes du livre.

Au global, j’ai toujours une vraie tendresse pour les grands vulgarisateurs, qui arrivent à nous embarquer et nous passionner sur des sujets historiques pointus, dont on sent la passion d’expliquer et de convaincre; alors tant pis si c’est parfois un peu confus, lourd ou répétitif, leur lecture est quand même plus que profitable !

On lira avec intérêt le compte-rendu de lecture d’Igor Martinache.

Pour le reste, est-ce lié avec des médias plus intéressés par l’actualité chaude de la pandémie que par les auteurs d’essais, peu d’articles ou d’entretiens avec Diamond dans la presse française, à la notable exception des Matins de France Culture, où il est interviewé par Guillaume Erner

Journal du confinement jour 5 : je range mes comics

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Journal du confinement jour 5 : je range mes comics
Samedi 21 mars, c’était le premier jour du week-end, après une semaine plus que chargée on allait bien voir ce que donnait un week-end confiné.
Ca a commencé par un peu de ménage, c’est drôle comme finalement on a maintenant le temps et l’envie de passer un coup d’aspirateur ou de serpillière sur le sol…On coupe les plumes des ailes des poules, on installe enfin les beaux oiseaux en fer blanc de François Taverniez qu’on avait achetés au Grand Bassin avant les fêtes, on tond pour la première fois la pelouse. Bref, on s’occupe de son chez soi.

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Nous dormirons sous les ailes des oiseaux de François Taverniez…

L’après-midi, je me lance dans une de ces occupations qu’on remet à plus tard depuis des années le rangement de mes étagères de comics. C’est évidemment long et poussiéreux, mais aussi rassurant et plus satisfaisant que je ne pensais. A la fin de la journée, pour la première fois depuis bien longtemps (pour la première fois tout court ?), ma collection est rangée par éditeur et par ordre alphabétique de titre.

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oui j’aime beaucoup la série Descender 🙂

 

Autre défi de la journée : le « Thanh’s cooking challenge ». Je sélectionne dans le frigo ou le congélo 3 ingrédients, charge à lui d’en faire un plat. Avec crevettes, nouilles udon et jardinière de légume, on arrive à une délicieuse « soupe udon printanière » ! Et en prime, Thanh en profite pour réactiver sa page Facebook « La cuisine de Thanh« …
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Le soir, lecture du catalogue de l’expo Gromaire au musée la Piscine. Pas vraiment eu le temps de la voir, et maintenant très envie de passer un long moment devant ces tableaux…

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Yoshi aussi se passionne pour Marcel Gromaire…

 

[Critique] Justice League

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[Critique] Justice League

« Un blockbuster terriblement bancal », moi ça me donne plutôt envie !

Cinérama

Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne (Ben Affleck), inspiré par l’altruisme de Superman (Henry Cavill), sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince (Gal Gadot), pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent, Batman, Wonder Woman, Aquaman (Jason Momoa), Cyborg (Ray Fisher) et Flash (Ezra Miller), il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique.

Véritable chaos de production, qui a notamment vu Zack Snyder – en deuil – laissé sa place à Joss Whedon lors de la post-production, Justice League est un blockbuster totalement bancal, alternant le bon et le moins bon avec une régularité à rendre complètement…

Voir l’article original 356 mots de plus

Carpool Karaoke – la série, mais chez Apple

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Carpool Karaoke, c’était cette séquence ultra sympa du Late late show de James Corden, devenu un phénomène Youtube, et dans laquelle de plus en plus de stars se pressaient pour passer 12 minutes de camaraderie et de bonnes vibes avec le bon gars James. Bon, parfois ça se voyait un peu trop que c’était forcé, n’est-ce pas Madonna, mais en général ça donnait vraiment de bons moments.

Et puis voilà que la nouvelle est tombée : ça devient une série, avec sa 1ère saison, sans James Corden -ou presque-, et c’est sur Apple Music. Autant dire que tout ce qui faisait l’intérêt de la séquence, la camaraderie, le côté un peu improvisé, tout ça c’est fini, maintenant on est dans un show marketé et vendu par la Pomme, et tout devient « larger than life » : au lieu d’aller au Mc Do comme avec Serena Gomez, maintenant c’est toute une fanfare qui vient jouer autour de la voiture; ou carrément un hélicoptère qui transporte les invités.

L’exemple typique du concept qui non seulement va perdre de la saveur, mais va même devenir répulsif, en devenant un produit marketing trop calibré. Dommage.

Assassin’s Creed : sauve qui peut!

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Assassin’s Creed, le film, poursuit en beauté la tradition de ratage des adaptations de jeux vidéo au cinéma. Pourtant, on aurait pu imaginer que la présence de Marion Cotillard et de Michael Fassbender au générique était un gage de qualité et qu’ils ne se seraient pas commis dans un navet. Quelle erreur…

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Bon, essayons de positiver, il y a quelques bons côtés dans ce film. Les reconstitutions du passé, l’Andalousie en 1492, sont plutôt réussies et crédibles; esthétiquement un peu monotones mais néanmoins tout à fait convaincantes. En particulier, une belle séquence dans l’Alhambra est à mettre à l’actif du metteur en scène, tout comme une séquence de poursuite sur les toits de la ville, très proche du jeu, avec glissades sur les toits en tuile et rebondissements sur les cordes à linge. De même, côté scénario, l’articulation entre le présent et le passé est plutôt bien fichue et permet de ne pas être uniquement dans un « film à costumes » médiéval.

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Pour le reste, c’est sauve qui peut à tous les étages. L’histoire est d’une banalité rare et on ne croit vraiment à aucun moment aux enjeux réels du charabia philosophique autour de la Pomme d’Eden, du libre arbitre, des Templiers et des Assassins. La structure du film reproduit les niveaux d’un jeu, mais on en perd le fun, la progression dramatique; et pour le reste les personnages sont tellement peu travaillés qu’ils restent au niveau de la caricature. Les dialogues sont neutres, on a peine à retenir une phrase ou une formule marquante. Même la formule des Assassins manque d’accroche, de force, de puissance.

Par charité, on n’insistera pas sur le jeu d’acteur de Marion Cotillard, dont on a du mal à comprendre le succès international tellement elle est inexpressive et pièttre comédienne. Michael Fassbender en fait des tonnes, mais on se demande vraiment si le jeu en vaut la peine, on admire son dévouement à une cause déjà perdue. Il paraît qu’une trilogie est en préparation, on n’attend pas la suite impatiemment.

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Calypso Valois, Le Jour

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Parfois, il vaut mieux ne pas se battre et reconnaître les évidences. Calypso Valois, c’est déjà un nom qui claque, genre tellement joli comme pseudo que c’en est même pas un. Un nom qui sent la danse tropicale, la sensualité, et la grande histoire de France en même temps.

Pas de hasard cela dit, puisque la dite Calypso est tout simplement la fille d’Elli et Jacno, excusez du peu. Un bout de l’histoire de la pop française à elle toute seule. Et comme dans ce pays on adore les fils et filles de, pourquoi pas Calypso ?

La voilà donc qui sort son premier single, à la fois pop, électro, super accrocheur. Normal, c’est l’excellent Yan Wagner qui est derrière la musique, la mélodie est imparable, s’enroule autour d’elle-même et se développe dans un refrain entêtant et subtil. Et Calypso elle-même a un beau brin de voix et une jolie plume, jusqu’à cette punchline ultime du refrain, « cette salope est belle comme le jour ».

Carton mérité et souhaité!

 

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Moose feat. Akira Sky : juste irrésistible !

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Oui, il s’agit d’une pub BMW mélangeant éhontément les genres. Oui, il s’agit d’un groupe de gosses qui n’ont même pas 15 ans à première vue. Oui, on ne sait presque rien sur eux. Et pourtant ce « Ride the lightning » est éminemment addictif, formidablement bien chanté et joué, et donne envie d’acheter une guitare électrique, de lancer des vidéos youtube pour apprendre à en jouer et à créer son garage band. Ou, version plus simple, de chanter cette chanson à tue-tête dans la voiture ou sous la douche.

En gros, une sacrée bonne chanson !

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