Archives de Catégorie: Danse

L.A Dance Project de Benjamin Millepied

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LAdance_2652885bC’était un des sommets de la saison qui s’achève au Colisée de Roubaix, Bertrand Millet le directeur avait réussi un gros coup en programmant le « L.A Dance Project » de Benjamin Millepied, tout frais nommé directeur de la danse à l’Opéra de Paris, et auréolé de sa participation au film « Black Swan ».

La salle d’ailleurs ne s’y était pas trompée, elle était remplie à ras bord, et complète depuis pas mal de temps; impatiente de découvrir la proposition chorégraphique de Millepied.

Le 1er tableau, de Millepied lui-même, je dois avouer que je l’ai raté, encore à la mairie en conseil d’administration…Le 2ème tableau, reprise d’une chorégraphie des années 60 de l’immense Merce Cunningham, était austère et exigeant. Sur une musique stridente de La Monte Young, des mouvements lents et beaux s’enchaînent. Les mouvements sont ultra étudiés, les attitudes et les positionnements sur scène harmonieux, le travail sur l’éclairage est très original et remarquable, mais il faut bien admettre que ce n’est pas le genre de pièce qui déchaîne l’enthousiasme.

La 3ème partie, plus accessible, était de William Forsythe, sur une célèbre boucle musicale de Gavin Bryars (Jesus never failed me yet…), et ce « Quintett », plein d’énergie et de joie, a réconcilié tout le monde pour une très belle ovation en fin de spectacle.

Au global, une soirée comme on les aime, un Colisée plein, une proposition artistique qui sait attirer sans sombrer dans la facilité, des « grands noms » qui passent par Roubaix…on est impatient de voir ce que la saison prochaine nous réserve ;)!

[article publié originellement sur http://www.drapsdetoutelaine.org]

Gisele Vienne, The Pyre; ou la vaste loterie des spectacles de danse contemporaine

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Toujours grand amateur de danse contemporaine, et alléché par la description et la photo du programme de la saison de l’Opéra, c’est assez confiant que je me suis rendu à la représentation de The Pyre, à le Rose des Vents.

Effectivement, la scénographie est impressionnante, et la variété des effets que la double rangée de leds installée en V sur la scène est sidérante.

Malheureusement, c’est à peu près tout ce que j’ai apprécié du spectacle (avec sa courte durée, 1h15). Le reste était soit pénible (l’électro ambiante destructurée du groupe KTL), soit prétentieux (le « texte » de Dennis Cooper, le livre mis à disposition de chaque spectateur sur son siège), soit franchement inintéressant (le style de danse saccadé, répétitif et finalement ennuyeux des 2 danseurs, dont le jeune adolescent qui intervient à la fin, dont on croit un instant qu’il va réveiller le spectacle, et en fait du tout).

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C’est un peu la loi des spectacles contemporains, la lecture du programme n’est qu’une vague indication de ce qui va se passer sur scène, et la qualité une vaste loterie…

A gaze is a gap is a ghost, Daniel Linehan, Opéra de Lille

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En inauguration de sa résidence de 4 ans à l’Opéra de Lille, Daniel Linehan a donné cette semaine 2 représentations de sa dernière création, A gaze is a gap is a ghost.

Le dispositif scénique est en simple et prometteur : trois danseuses sur la scène, et un écran sur lequel sont projeté les images d’une caméra subjective, telle que voit une des danseuses.

On est occupé pendant les 1ères minutes à se demander comment ça fonctionne, à valider le principe entre les mouvements des danseuses et les images projetées, à commencer à apprécier la sorte de zoom sur les mouvements que cela permet, et la sorte de vertige que cela produit, entre les gestes amples projetés d’une part, et la représentation qui paraît plus calme sur la scène d’autre part.

Mais petit à petit, un doute s’installe, et au bout d’une dizaine de minutes, à l’occasion d’un déplacement face à la salle, on s’aperçoit que sur la projection, les fauteuils sont vides. Il faut bien admettre que c’est donc un enregistrement, un film qu’on regarde, et non des images prises en direct. On se met alors à regarder finement l’écart entre les images et le spectacle réel, parfois nul, parfois infime, parfois plus flagrant, anticipant par exemple les gestes des danseuses d’1 ou 2 secondes. Joli mise en abyme du mouvement et de la chorégraphie.

Linehan ne s’arrête pas là, et tout à coup cet égard s’agrandit, et l’on voit apparaître des phénomènes étranges sur les images : des fantômes qui passent en courant, des objets qui ne sont pas là…Et puis tout s’accélère et finalement les images s’offrent un tour sur la place du Théâtre, achètent des truffes chez le chocolatier, et reviennent dans la salle au bout de 2 minutes pour reprendre le cours du spectacle !

La dernière partie du spectacle jouera sur les transferts de points de vue, l’autonomie de l’image, et s’achèvera sur une belle séquence où les danseuses pourraient être derrière le mur de cartons où sont maintenant projetées les images, mais n’y sont pas vraiment.

Comme on peut le voir, le spectacle est assez conceptuel, et je dois avouer que les moments de danse pure m’ont un peu échappé, et que j’aurais du mal à décrire le style de Linehan, et à déterminer si j’en trouve les gestes beaux ou pas. En revanche, j’ai été beaucoup plus sensible à la musique, principalement vocale mais d’inspiration minimaliste, en partie enregistrée et en partie chantée en direct par les danseuses ; avec notamment une belle séquence où elles scandent respectivement leurs prénoms en se lançant un ballon…

En résumé, Linehan a su présenter un spectacle au dispositif malin et très réfléchi, mais n’emporte pas totalement l’adhésion sur la danse elle-même ; c’est néanmoins un chorégraphe dont je suivrai attentivement les travaux dans les années qui viennent pendant sa résidence.

 

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Rosas danst rosas, Anne Teresa de Keersmaeker

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L’Opéra de Lille accueillait au mois de mars 2013 une rétrospective des « Early Works » d’Anne Teresa de Keersmaeker, à savoir ses premières pièces du début des années 80. 

Je me suis laissé tenté par celle-là, la 2ème dans l’ordre chronologique si j’ai bien compris, et mon impression est plus que mitigé. Si l’aspect rétro pour ne pas dire vintage (si celà a un sens en danse contemporaine) est plutôt le bienvenu (musique minimale et répétitive, gestes précis, en petits nombres, savamment répétés et agences), le programme ou le lien entre les différentes parties reste très nébuleux, et surtout la pièce est inutilement longue. Les 4 parties durent au total 1h45, disons que 15 mn pour chacune auraient largement suffit, et que le but en aurait été  – me semble-t-il – tout autant atteint. C’est donc qu’on a bien 10 à 15 mn d’ennui à chaque partie, ce qui répété 4 fois et sans entracte en fait une représentation plutôt indigeste. 

Shen Yun 2013

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Sous couvert d’une évocation de la danse classique chinoise, le Falung Gong nous sert aussi quelques numéros mystiques, et de propagande anticommuniste. Pourquoi pas, ça peut même fournir des moments intéressants. Il y a quand même 3 troupes dans le monde qui font une tournée en simultané; et il faut convenir que le spectacle est professionnel, bien huilé et à bien des égards impressionnant.

Néanmoins le spectacle reste bien sage et ne sort qu’à de trop rares occasions du très convenu. Dommage car il y avait des potentialités – on rêverait d’imaginer ce qu’un Cirque du Soleil en aurait fait…Le lien entre les danseurs et le fond vidéo est particulièrement malin, et c’est là aussi dommage que son exploitation soit si kitsch.

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