Archives de Catégorie: Film

Christine Angot, la parfaite capture de la cinéphilie à la fin du 20ème siècle

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Christine Angot

On ne l’attendait pas forcément là, mais Christine Angot, dans sa chronique du 22 février 2024 sur France Inter, capture avec une grande justesse et une belle finesse l’essence de la cinéphilie et la culture générale de masse liées au cinéma des années 80 et 90. Moi aussi, depuis combien de temps n’ai-je pas vu de film de Wim Wenders..?

La vida loca en Arizona avec Chantal Thomas L'édito culture

durée : 00:03:16 – L'édito culture – Je vais vous parler d’un livre écrit par une éminente Académicienne – c’est aussi ce que nous offre Chantal Thomas tout au long des 177 pages de son “Journal d’Arizona et du Mexique”, qui vient de paraître au Seuil.
  1. La vida loca en Arizona avec Chantal Thomas
  2. La protection de la personne et la protection du personnage
  3. Steve Albini est mort et je suis allé au cinéma
  4. Le "Napoléon" d'Abel Gance, événement déjà mythique à Cannes
  5. Aujourd’hui, Marcel Proust serait-il un rappeur américain ?

Ces années étaient marquées par une époque où les cinéastes étaient des figures incontournables. Pour discuter autour d’un café avec les collègues, il fallait avoir vu le dernier film de Woody Allen ou d’autres réalisateurs renommés – dont évidemment Wim Wenders comme elle le rappelle si bien. C’était un monde où le cinéma était au cœur des conversations, où les émotions et les réflexions suscitées par les films se partageaient avec passion.

Mais aujourd’hui, ce monde semble avoir disparu. Les discussions à la machine à café ne tournent plus autour des films d’auteur ou des classiques du cinéma, mais plutôt autour des blockbusters de super-héros ou plus encore des séries à succès comme La Casa de Papel ou House of Dragons. Le glorieux passé de la cinéphilie s’est estompé, remplacé par une nouvelle ère de divertissement grand public.

Pourtant, cette chronique nous donne envie de revisiter ce passé. Elle évoque ce film de Wim Wenders, qui suit le quotidien de Hirayama, un quinquagénaire taciturne qui travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Sa vie est simple et structurée, rythmée par sa passion pour la musique, les livres et la photographie d’arbres. Mais son passé refait surface à travers des rencontres inattendues. Le film explore la beauté cachée dans les détails du quotidien, offrant une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans la simplicité2.

“Perfect Days” nous invite à porter un regard neuf sur notre propre vie et à apprécier les moments simples qui la composent. Une invitation à la poésie du réel, à l’émerveillement face à l’ordinaire3.

Dune : grand retour au cinéma

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C’était mon grand retour au cinéma, après 18 bons mois d’abstinence. J’avais choisi la facilité : la séance de 19h45, au Duplexe de Roubaix, pour un film sorti 6 semaines avant. Pas trop de risque de foule dense dans la salle.

Quitte à retourner au cinéma, autant en avoir pour son argent : une superstar mondiale (Timothée Chalamet), un roman ultra célèbre, une critique flatteuse, 2h20 de cinéma de qualité assurée.Etait-ce vraiment le cas ? En résumé : oui !

Visuellement le film est somptueux et élégant à la fois. Son mix de high tech et de peuple du désert est tout à fait réussi. Le scénario, à vrai dire inextricable si l’on veut suivre le livre à la lettre (on se souvient de la tentative de David Lynch…), est solide, progresse rapidement, et nous fait vite oublier les 2h20 assis sur son fauteuil de velours rouge (je me suis d’ailleurs dit que c’était peu ou prou l’équivalent de 3 épisodes de série, étrange comme les repères bougent !). Les aspects mystiques, religieux, écologiques, politiques, économiques, sont bel et bien présents; même si bien sûr on aimerait qu’ils soient tous plus développés.

Enfin, et peut-être surtout, la mise en scène de Denis Villeneuve est tout à fait convaincante; il est à l’aise dans les grandes scènes galactiques à la Star Wars; les scènes de combat sont vraiment bien fichues, et les séquences oniriques font avancer l’histoire ce qui est rare.

Au global, expérience positive; il convient d’envisager d’aller voir bientôt le nouveau James Bond avant qu’il ne sorte de l’affiche !

P!nk – All i know so far : hagiographique et touchant

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Les documentaires biographiques sur les stars sont souvent ennuyeux, ou complaisants, ou inutiles, voire les 3 à la fois. D’autant plus quand ils sont – et c’est de plus en plus le cas sur les plateformes de streaming – l’œuvre des stars elles-mêmes.

Pourtant, le « All I know so far » qui vient de sortir sur Prime Video m’a touché à plus d’un titre, même si son côté hagiographique n’est pas absent. P!nk a choisi un angle très personnel, intime, familial, et parle finalement plus souvent de la vie avec ses 2 enfants en tournée, de sa relation et du rôle de père de son compagne Carey Hart, que de son art ou sa vie de star. Et ce n’est pas plus mal comme ça.

Néanmoins, on en apprend pas mal sur elle, son parcours; on est parfois impressionné par sa force mentale, on découvre ses talents d’athlète gymnaste et d’acrobate. Les séquences où elle survole le stade Wembley tout en chantant sont tout bonnement bluffantes, et on imagine l’effet sur les spectateurs.

Mais c’est finalement encore dans les moments personnels, par exemple celui vers la fin où elle lit quelques lettres de fans où l’on se dit qu’après 20 ans de carrière, recevoir de telles lettres et être encore émue par elle est peut-être la plus belle des récompenses. Et on repart avec plein d’airs de P!nk dans la tête qu’on avait un peu oubliés, et qu’on a eu plaisir à retrouver; comme se « So What » virevoltant !

Invisible Man : une variation convaincante

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Dans ce film de Leigh Whannel sorti l’an dernier, je m’attendais à une n-ième variation du thème de l’Homme Invisible d’HG Wells, un cocktail de comédie dramatique, de science-fiction, de mystère et peut-être un peu de comédie. Eh bien pas du tout – et c’est pour le mieux.

Elisabeth Moss, qu’on devine abonnée aux rôles de femmes fortes mais tourmentées, dans la lignée de sa (remarquable) prestation dans la Servante écarlate, incarne Cecilia, la femme d’un génie de l’optique, qui surveille ses moindres faits et gestes, et qu’elle quitte en échappant à sa surveillance dans une haletant scène d’introduction.15 jours après, on apprend le suicide du mari en question, mais loin de la soulager, la nouvelle l’inquiète, car il lui semble qu’il est toujours là, et différents indices lui font croire qu’il est toujours présent…Comment cela serait-il possible ?

La réponse est bien sûr dans le titre, l’intérêt du film n’est pas là, mais dans la transformation de ce thème en variation sur l’emprise d’un époux violent sur sa femme, sur la surveillance et son obsession, sur la place qu’un être abusif peut prendre dans la vie quotidienne. Et le thème classique de l’incompréhension de l’entourage, de la santé mentale, prend un relief tout particulier. Le scénario se remarque par sa pertinence, la construction du film est habile, la réalisation tire son épingle du jeu en brodant autour du thème de la surveillance, des caméras vidéos, avec des angles de prise de vue originaux et quelques belles scènes immobiles assez glaçantes.

Tout n’est pas parfait, et la fin du film notamment verse dans le film d’action plus convenu; mais c’est dans l’ensemble un film tout à fait convaincant.

Songbird : le Zeitgeist du Covid

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Au-delà du titre poétique, ce Songbird, disponible sur Amazon Prime Video, qui imagine un Los Angeles claquemuré par une épidémie de Covid-23, fait preuve d’un sens du moment, d’un Zeitgeist assez saisissant. L’idée de devoir se scanner tous les matins pour prouver qu’on n’est pas contaminé ne nous paraît plus du tout absurde…

Pour le reste, c’est une gentille comédie d’action assez convenue, le personnage féminin de Sara est d’une niaiserie confondante, l’acteur principal (K.J Apa) d’une fadeur remarquable, Demi Moore fait merveille dans son rôle de bitch badass au grand coeur; les motivations des acteurs assez troubles et peu cohérentes,  quelques beaux moments dans la relation étrange entre Dozer et son idole; le tout est plutôt bien joué, filmé comme un téléfilm contemporain; mais Songbird remplit néanmoins sa promesse de nous faire passer 1h25 agréables.

la critique d’Actu.fr

Top 3 et Flop 3 de Valérian

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Valérian est un film qui ne laisse pas indifférent, que ce soit pour le descendre en flamme, le soutenir mordicus, vanner Luc Besson ou s’étonner d’un film étonnant…Nous sommes allés le voir ce week-end, et je résumerai le tout d’un mot : mitigé.

Mitigé, parce qu’il y a d’énormes faiblesses, qu’on s’étonne de voir dans un film à un tel budget. Mais aussi de vrais bons moments, qui laissent envisager quel film formidable cela aurait pu être. On essaie de résumer tout ça avec un Top / Flop

Flop 3 de Valérian

. l’esthétique sci/fi de Luc Besson : on s’étonne du budget des effets spéciaux, tellement certains sont cheap, tarte ou carrément vintage. On préfère croire qu’il s’agit d’un choix esthétique du réalisateur, qu’on ne partage pas; plutôt que d’une incompétence technique…On passera sous silence le moment gênant où une sorte d’oppossum défèque des perles de pouvoir. Ridicule ou transgressif, va savoir !

. un scénario d’une indigence manifeste. Les méchants sont méchants parce qu’ils sont méchants (et on sait dès la première seconde du plan qui est le méchant…), les bons sont toujours bons, Valérian drague Laureline et va arriver à ses fins; tout est souligné, expliqué, ré-expliqué, commenté. Aucune tension dramatique particulière, difficile d’y voir des enjeux particuliers traités, aucune dimension politique alors que la Cité des Mille Planètes s’y prêtait à merveille, aucun message eschatologique… Bref, c’est pauvre, très pauvre. Et trop long. Et ça ressemble beaucoup, beaucoup à d’autres films; au 5ème Elément notamment.

. un Valérian en dessous de tout. Oh, il est bien sympa et mignon ce Dane de Haan. Mais à part ça, aucune profondeur au personnage, un jeu pas renversant, des punchlines massacrées; et un laïus final sur son métier de soldat auquel on ne croit pas un instant (et lui non plus…). Quant à la relation avec Laureline, on est au mieux dans l’amourette adolescente, au pire dans le n’importe quoi.

valérian 1

Bon, si vous vous arrêtez là, vous êtes comme Thanh et vous pensez que « c’est le pire film que j’ai jamais vu depuis La dernière tentation du Christ », ce qui est quand même une référence. Ce serait pourtant oublier qu’il y a de belles choses dans ce fatras :

  1. Laureline, alias Clara Delevingne

Elle crève l’écran à chaque instant ou presque. Badass girl évidente, un charisme de fou, des répliques qui font mouche, des looks délirants. C’est la star du film. On se rappelle alors que Besson n’est jamais aussi à l’aise qu’avec un personnage féminin fort. Un Valérian du même niveau et le film aurait tout emporté sur son passage…

Valérian Laureline

2. Des séquences réussies. Enfin, au moins une..

On pense au Big Market, la séquence d’introduction. A l’inverse du film, on n’explique pas, on montre, on ne comprend pas tout mais ça n’est pas grave, le rythme est speed, le ton fun et acide à la fois. Les 2 heures suivantes au même niveau et le film aurait tout emporté sur son passage…

Valérian Big Market

3. Des passages magiques

Oui, il y a beaucoup à redire sur l’esthétique de Luc Besson; mais parfois il tombe juste. On pense en particulier à ces quelques minutes sorties d’un Jules Verne avec un Alain Chabat dans le rôle d’un Capitaine Némo de 20 000 lieux sous les mers; ou un repas très spécial dont Laureline est presque la victime, qui même Alice au pays des Merveilles, et Hannibal (si, c’est possible !). 5 ou 10 séquences comme ça en plus et le film aurait tout emporté sur son passage…

Valérian Chabat

Hélas, vous l’aurez compris, le Top 3 est beaucoup moins fort que le Flop 3. On peut refuser les contraintes des studios hollywoodiens, mais il faut quand même avoir de bonnes histoires, de bons acteurs, un bon rythme, de belles images. Tout cela manque cruellement à Valérian.

Brothers of the night, drôles de frères…

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C’est vraiment un drôle d’objet que ce film « Brothers of the night » (pourquoi d’ailleurs ce titre anglais et pas l’original allemand Brüder der Nacht, ou le simple « Frères de la nuit »… ?).

Déjà, on hésite pour savoir s’il s’agit d’un documentaire, d’une fiction, d’un reportage. Si l’on a bien compris, le réalisateur Patric Chira a tourné avec les « vrais » personnages, mais leur a demandé de rejouer des scènes, dans les lieux originaux ou ailleurs. Cela donne des séquences parfois invraisembables, parfois magnifiques, parfois les 2 ; le souci de réalisme n’est pas premier. Avec une volonté assumée d’esthétisation, on est souvent proche d’un mélange de Fassbinder et de Pierre et Gilles, avec ces jeunes hommes en tenue de marin ou en blouson de moto. Et pourtant, on n’est pas dans un délire onirique, les sujets, les conversations, les situations étant diablement terre à terre…

Car oui, le sujet est bien entendu dérangeant. Entendre parler de prostitution masculine pendant 1h30, avec parfois force détail et commentaires, est parfois lassant, voire irritant. On aurait presque aimé les entendre sur d’autres sujets, parler de leurs vies, de leur famille, de la violence de leur condition, de l’Autriche. Et c’est souvent dans les très courts passages qui en traitent que l’émotion est la plus forte et que le film touche au cœur de ses personnages.

Mais ce qui emporte la conviction de ce film, ce sont les « acteurs » (jouent-ils vraiment ?), formidables de vie, criants de vérité, dont l’énergie emporte tout sur son passage. Ils ne cachent rien, n’ont peur de rien, assument mensonges, double ou triple vie, sont vantards, violents, passent leur vie à boire des bières, à fumer et à tapiner, s’inquiètent de l’avenir mais brûlent la chandelle par les 2 bouts, et se retrouvent le soir au Rüdiger pour convaincre quelques vieux allemands de faire une passe avec eux.  Le film se conclut sur une scène de danse dans le club, où tout se mélange ; délirante et superbe, et l’on voudrait que cette nuit n’ait pas de fin ; pour eux, les Frères de la nuit…

Pour les anglophones, le réalisateur Patric Chiha en dit un peu plus dans cette interview :

Rogue One : un premier spin-off réjouissant

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On se demandait un peu ce que ça donnerait, cette idée de sortir des films dans l’univers de Star Wars, qui ne soient pas dans la chronologie officielle. Avec (presque) que des personnages nouveaux.

La sortie de ce Rogue One nous confirme ce qui est presque une banalité : quand on a une bonne histoire et de bons personnages, ça donne un bon film; et l’inclusion dans l’univers Star Wars avec tout son folklore est une agréable cerise sur le gâteau.

Une bonne histoire, celle de la manière dont les plans de l’Etoile noire ont été dérobés par l’Alliance Rebelle pour permettre…ben ce qu’il se passe dans « Un nouvel espoir ». Surtout, une histoire surprenante, étonnamment noire, tendue, violente, complexe. On parle d’une guerre, et on ne fait pas une guerre avec des bons sentiments. Alors oui, on tue des informateurs, on missionne des snipers, on agit sous couvert d’une autre mission, on doit faire des choix parfois expéditifs, on n’est jamais sûr de personne.

Les résonances avec l’actualité très récente sont aussi nombreuses; on ne peut pas voir par exemple dans le personnage de Saw Gerrera un leader d’un groupuscule qui ne renierait pas des actions kamikaze ou terroristes. Et pourtant on a besoin de lui pour la cause…

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De bons personnages, car l’équipe brinquebalante qui se constitue autour de l’héroïne Jyn Erso ne manque pas de personnalités et se révèle assez attachante, sans non plus que le film ne verse dans un buddy movie à la « Gardiens de la Galaxie ». Non, on reste dans un registre plus tendu et plus sombre. Et justement, la fin du film nous rappelle que la guerre nécessite parfois des sacrifices…

On pourra regretter que la mise en scène soit un peu paresseuse, et si la construction du film est impeccable, il manque quand même de moments clés réussis, de plans qui marquent, de passages inattendus. On reste quand même dans le convenu, le bon travail de réalisateur hollywoodien, mais sans génie particulier.

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Jyn et son crew

Enfin, le « fan-service », c’est à dire la volonté d’inclure dans le film des passages, des personnages, des références aux autres films de la saga Star Wars fait l’objet de débats sur le net; je dois avouer que pour ma part, étant loin d’être un érudit en la matière, la plupart des références me sont passées inaperçues (du lait bleu dans un bar ça ne me rappelait rien, désolé); et donc tout cela ne m’a pas vraiment dérangé. Beaucoup moins que la tonalité ultra nostalgique et référencée du « Réveil de la Force », l’an dernier, qui en était presque auto-parodique à certains moments.

Finalement, on regrette presque que ce Rogue One ne soit pas le démarrage d’une trilogie; et on se réjouit de ce premier spin off de l’univers Star Wars, on attend avec impatience celui sur la jeunesse de Han Solo…

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Assassin’s Creed : sauve qui peut!

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Assassin’s Creed, le film, poursuit en beauté la tradition de ratage des adaptations de jeux vidéo au cinéma. Pourtant, on aurait pu imaginer que la présence de Marion Cotillard et de Michael Fassbender au générique était un gage de qualité et qu’ils ne se seraient pas commis dans un navet. Quelle erreur…

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Bon, essayons de positiver, il y a quelques bons côtés dans ce film. Les reconstitutions du passé, l’Andalousie en 1492, sont plutôt réussies et crédibles; esthétiquement un peu monotones mais néanmoins tout à fait convaincantes. En particulier, une belle séquence dans l’Alhambra est à mettre à l’actif du metteur en scène, tout comme une séquence de poursuite sur les toits de la ville, très proche du jeu, avec glissades sur les toits en tuile et rebondissements sur les cordes à linge. De même, côté scénario, l’articulation entre le présent et le passé est plutôt bien fichue et permet de ne pas être uniquement dans un « film à costumes » médiéval.

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Pour le reste, c’est sauve qui peut à tous les étages. L’histoire est d’une banalité rare et on ne croit vraiment à aucun moment aux enjeux réels du charabia philosophique autour de la Pomme d’Eden, du libre arbitre, des Templiers et des Assassins. La structure du film reproduit les niveaux d’un jeu, mais on en perd le fun, la progression dramatique; et pour le reste les personnages sont tellement peu travaillés qu’ils restent au niveau de la caricature. Les dialogues sont neutres, on a peine à retenir une phrase ou une formule marquante. Même la formule des Assassins manque d’accroche, de force, de puissance.

Par charité, on n’insistera pas sur le jeu d’acteur de Marion Cotillard, dont on a du mal à comprendre le succès international tellement elle est inexpressive et pièttre comédienne. Michael Fassbender en fait des tonnes, mais on se demande vraiment si le jeu en vaut la peine, on admire son dévouement à une cause déjà perdue. Il paraît qu’une trilogie est en préparation, on n’attend pas la suite impatiemment.

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Suicide Squad : un drôle de mélange, plutôt réussi

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Suicide Squad : un drôle de mélange, plutôt réussi

Le moment du rattrapage des blockbusters de l’été pas encore vu est venu, et hier c’était le tour du « Suicide Squad ».

Drôle de blockbuster à vrai dire, qui oscille entre différents genres, le malsain avec son Joker -Jared Leto (pas inoubliable de  mon point de vue…), l’horrifique avec une méchante sorcière et des réminiscences de l’Exorciste, le super-héroïque bien sûr, le film politique, le film d’espionnage avec cette vieille garce d’Amanda Waller, le buddy movie avec une drôle de bromance entre Will Smith/ Deadshot et Rick Flagg, la comédie déjantée avec bien sûr Harley Quinn mais pas que. Bref, un drôle de mélange, mais plutôt réussi.

A noter aussi une bonne bande son, pas très innovante certes (on n’est pas chez Tarantino non plus), mais particulièrement bien adaptée et utilisée.

Suicide Squad image

Evidemment, on aurait préféré que l’introduction ne soit pas si longuette; que l’humour ne soit pas si potache; que certains personnages soient mieux travaillés (je n’ai toujours pas compris quel était le pouvoir ni l’histoire de Captain Boomerang…); que la réalisation soit un poil plus inventive, mais au final on a une histoire solide, des personnages bien campés, des dialogues réussis (« normal, pour nous, c’est juste un programme sur une machine à laver »). Un bilan donc tout à fait positif, et une preuve de plus de l’extraordinaire versatilité des comics et des films qui en sont tirés…

Pour mémoire, on retrouvera par exemple certaines de mes critiques du comics du même nom, et

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