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Snowpiercer S02 : un patchwork disparate

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Les premiers épisodes de la saison 1 de Snowpiercer m’avaient à vrai dire peu convaincu. Une caractérisation simpliste des personnages, un univers visuel pas toujours très séduisant, une intrigue de résolution de crime dont on se demandait ce qu’elle venait faire dans ce train, et un large écart avec le film qui me déstabilisait un peu.


Néanmoins je me suis accroché, et à partir de la fin de la saison 1 et surtout de la saison 2, cette obstination a été payante. L’intrigue « policière » a cédé la place à une intrigue politique assez intéressante; le personnage de Leyton est plutôt attachant; on commence, comme les passagers, à s’habituer à l’univers si particulier du train (et à oublier tant le film que la BD d’origine, et pourquoi pas après tout), et de temps en temps des images magnifiques du train dans son environnement glacial étreignent par leur beauté. Et puis, quel beau nom que ce Transperceneige, quand même !


Tout change à la fin de la saison 1, et c’est pour le mieux. Selon le vieux principe d’Hitchcock, plus le méchant est réussi, plus le film est réussi. Et c’est ce qui vaut pour le début de la saison 2, avec un « nouveau » méchant particulièrement plaisant, retors, sincère et machiavélique, tordu et prévisible, malsain et si logique. Et cette magnifique métaphore du train comme image de la société fonctionne encore mieux lorsqu’il y a 2 trains, qui plus est s’ils sont accolés ! On apprécie aussi les aspects rituels de la série, « le train aux 1034 wagons » et autres figures de style plutôt bien trouvées.


Cependant, il faut bien avouer que la saison traîne en longueur, les répétitions abondent, le développement des personnages n’est pas toujours cohérent; l’épopée parallèle en dehors du train d’un personnage est fort mal intégrée dans le tout; bref la série est un patchwork pas toujours heureux ni très convaincant. Reste un plaisir feuilletonnant, certains personnages auxquels on s’attache, des moments de grâce ou loufoques ou de confrontation plutôt réussis qui fait qu’on s’accroche. Jusqu’à une saison 3 ?

L’étrange et belle destinée du « Transperceneige »

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BD-Transperceneige-intégrale

Le Transperceneige, c’est d’abord l’histoire d’une obscure série de bandes dessinées français, des années 80 aux années 2000, dont l’existence m’avait à vrai dire totalement échappé; et qui sont un peu par hasard redécouvertes par un cinéaste sud-coréen, qui décide d’en faire une adaptation sous format blockbuster hollywoodien d’auteur. Et le pire, c’est que ça marche (voir ma critique du film sur : )

Mais qu’en est-il de la BD elle-même ? Je dois reconnaître que mon jugement est assez mitigé.

Le premier tome, fondateur, « Le transperceneige », est finalement assez noir et répétitif. Peut-être le plus « artistique » des  3 tomes, le plus intransigeant; c’est aussi celui qui installe toute l’histoire. Le trait de Rochette, alors tout jeune dessinateur issue de la vague « punk » du dessin, est noir, anguleux, peu aimable, peu détaillé; mais il traduit aussi une intensité de l’action, une force des visages, la noirceur du destin, le caractère impitoyable de l’environnement. Et le scénario du créateur, Lob, est remarquable par sa simplicité, son audace et son efficacité. Simplicité de l’histoire (remontée du train…), audace de l’univers et du huis clos, efficacité des personnages dont le héros Proloff (ce nom!), de la crédibilité du train, de la conclusion amère. Ajoutant à cela un côté poème en prose, de la fameuse phrase d’introduction par exemple, « Parcourant la blanche immensité d’un hiver éternel et glacé, d’un bout à l’autre de la planète, roule un train qui jamais ne s’arrête », qu’on peut lire et relire comme un mantra.

Parcourant la blanche immensité

Le tome 2, « L’arpenteur », est celui qui m’a le plus convaincu. Presque 20 ans après, le trait de Rochette s’est considérablement adouci et densifié; l’univers gagne en chaleur et en cohérence, en beauté pure aussi dans certaines illustrations. La « mythologie » du Transperceneige est considérablement développée et renouvelée dans ce tome, par l’apport du 2ème train, par la présence des « arpenteurs »; la structure similaire de prise du pouvoir par Puig Vallès est plus finement menée et se révèle finalement bien plus intéressante.

SNOWPIERCER LE TRANSPERCENEIGE

Le tome 3, « La traversée », est sans doute le tome de trop. Il n’apporte rien graphiquement (mais reste tout aussi plaisant que le tome 2 de ce point de vue); par dans tous les sens dans les intrigues politiques qui finissent par lasser, et quitte aussi l’épure d’origine de la série par les développements nombreux qu’il amène, et à mon sens font perdre à cette série sa rigueur, sa cohérence et son intérêt. Comme toujours, c’est en respectant les cadres d’une figure imposée de base qu’une bonne histoire s’épanouit, et non en les détruisant.

Quelques liens intéressant sur francetvinfo, sur l’histoire de la saga, et sur les étonnantes difficultés de sortie du film aux Etats-Unis.

 

 

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