La part de l’homme, Kari Hotakainen

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Salme Malmikunnas, une mercière finlandaise à la retraite, tombe un jour dans une Fête du Livre sur un écrivain, qui après quelques paroles échangées lui propose un étrange marché : lui acheter sa vie (enfin, l’histoire de sa vie…) pour 7000 €.

D’abord choquée, Salme accepte finalement car elle a besoin de cette somme pour un usage mystérieux. Et c’est au fur et à mesure de ses séances de confession auprès de l’écrivain, des cartes postales qu’elle envoie et des tranches de vie de ses 4 enfants qu’on découvre petit à petit l’histoire de cette étrange famille.

On découvre ainsi Helena, l’ainée de la famille, qui exerce de hautes responsabilités dans une agence de publicité ou quelque chose d’approchant, et qui tout à coup « bloque », ne peut plus continuer, et dis ses 4 vérités à un client influent. Pekka, le fils, fait croire à ses parents qu’il a été vendeur puis directeur commercial de son entreprise, alors qu’il en a été licencié et enchaîne les plans plus ou moins tordus et loufoques : s’incruster dans des banquets d’enterrements, enchaîner les dégustations gratuites dans les supermarchés, se grimer en péruvien pour mendier dans les rues…

Maija, la fille cadette, était la rêveuse et l’artiste de la famille. Elle est finalement téléprospectrice, et s’est mariée avec un noir, ce qui a entraîné la rupture des relations avec son père (et le mutisme de ce dernier).

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Le tout se termine bien sûr par un drame et une réconciliation (et un livre pour l’auteur on imagine) ; mais là n’est pas le plus important. L’art de Hotakainen, au-delà d’une construction assez réussie (même si parfois un peu artificielle, notamment dans les réticences de Salme à raconter sa vie à un écrivain), c’est surtout un ton, une gouaille, l’art de camper une situation, des one-liners hyper efficaces, par des passages de franche rigolade mais aussi de réelle émotion ; qui nous donnent finalement à voir une société finlandaise pas si idyllique que ça (qui l’aurait cru de toute façon…), des relations humaines marquées par la fausseté ; par une difficile communication ; et par un monde dont on sent bien qu’il se détraque de plus en plus, sans savoir où il finira.

Une lecture un peu déroutante mais finalement très attachante.

Antti MAJANDER estime dans Livres-à-lire qu’il s’agit du meilleur livre de son auteur (http://www.livres-a-lire.net/article-livre-la-part-de-l-homme-kari-hotakainen-editions-jc-lattes-87034827.html)

Pour Sophie Adriansen sur son blog, il s’agit d’une très belle découverte et d’un coup de cœur (http://actualitte.com/blog/sophielit/2011/09/06/la-part-de-lhomme-kari-hotakainen/).

Enfin, Cryssilda sur son blog Voyager…lire a « dévoré » le livre et a eu un « énorme » coup de cœur, et en livre une analyse assez fine et pertinente (http://cryssilda.canalblog.com/archives/2011/02/24/20472245.html).

La librairie Mollat nous permet aussi d’avoir quelques mots de l’auteur sur une vidéo assez instructive :

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